Vous constaterez mes Frères :

— Qu'il y a eu et qu'il y a toujours un idéal du Chevalier du Temple — Que si la manière d'agir du Temple a changé, son but est toujours le même.

— Que nous ne devons jamais oublier que le Templier est d'essence chrétienne faite d'amour du prochain

: D’entraide

De fraternité

• Donc qu'il doit donner l'exemple autour de lui

Le Templier c'est un homme :

- Qui a la FOI aime et aide son prochain.

—      Qui s'impose avec tolérance et douceur

—      Qui doit être moralement fort tout en restant humble.

—     Qui doit être un exemple social et un honnête homme. — Qui essaye par sa vie de chaque jour de communiquer l'esprit chrétien (et oecuménique) en accord avec l'église de ROME.

III      L'appel du Temple.

Il est temps de susciter l'éveil afin que chacun décide de porter une plus grande attention aux choses de la vie par une meilleure connaissance de la Morale chrétienne dans une époque difficile où les hommes sont riches en biens et en savoir mais pauvres en sagesse.

En effet il est facile de constater que le progrès social et les progrès de la science ont fait de très grands bonds en avant que le machinisme a ouvert à l'homme de nouveaux horizons dans sa manière de vivre en lui apportant plus de bien—être plus de liberté social,

dans sa manière d'agir en mettant à sa disposition de nouvelle machines (ordinateurs robots)

Nous Templiers, et nous ne sommes pas seuls, avons le

sentiment que le progrès moral, n'a pas avancé d'un centimètre.

Le Christ a tout fait pour unir les hommes par amour du prochain : "Aimer — vous les uns les autres

Aujourd'hui les gens se regardent en "chien de faïence" quelques soient leurs positions sociales ou intellectuelles.

Les partis sont divisés; l'église elle–même est divisée; les sectes sont divisées; les démocrates sont divisés; les peu^ples sont divisés.

Les atteintes perpétuelles sont portées à la liberté, à la dignité, à la conscience des hommes.

Pendant que des milliers d'êtres humains meurent de faim, pendant que des centaines de milliers d'enfants n'ont que quelques années d'espérance de vie, des milliards sont utilisés pour l'anéantissement des hommes.

Des milliers de cerveaux se mobilisent non pour construire_, et protéger mais avant tout pour détruire.

Nous Templiers n'avons pas à prendre parti sur les responsabilités.

Chacun de nous est assez grand pour savoir les conclusions qu'il doit tirer

Mais c'est à nous, Templiers, de lancer un cri d'alarme

Qu'en est–il aujourd'hui du " aimez-vous les uns les autres " prôné par le Christ ?

Quel est le progrès moral de la conscience humaine ?

Quand les stades de football ne sont pas pleins da prisonniers politiques, les prisons débordent, les cliniques psychiatriques ne chôment pas,

Que l'Amérique Centrale ou l'Amérique du Nord se peuplent de colons volontaires ou forcés,

Que le Sahel voit mourir ses propres habitants,

Que les Indiens d'Amérique du Sud sont exterminés par les armes où par la drague.

Que le pauvre Liban, exemple de tranquillité et de cohabitation est écrasé par des voisins idéologues, sectaires et fanatiques qu'à Ceylan-^, les Tamouls sont victimes de ce que les Russes appellent les pogroms.

– que l'Iran et l'Irak s'affrontent fraternellement sous l'oeil intéressé des supers – grands,

-           qu'en Europe les anciennes et petites nationalités tentent une résurgence dans le sang alors que les démocraties espèrent l'u­nification des peuples :

L'homme de ce siècle assiste à la chute de ce qu'il appelle " la moralité"

-           par le non-respect de valeur humaine.

- par le matérialisme athée.

- par la faillite des idéologies.

-             par l’homosexualité.

- par la déchristianisation de la société

L'homme de la fin du xi siècle est plus libre, mais de plus en plus seul face à un monde de plus en plus complexe; je dirai plus technocrate et plus inquiétant .

Il sent que pour exister, il lui faut d'abord survivre et son équipement de survie est     le courage.

Le courage c'est le refus de capituler, de démissionner.

Il n'y a pas de moralité sans courage.

Nos contemporains ont l'impression de vivre dans un milieu sans structures morales Faussement, ne leur a-t-on pas appris â l'école - d'après Freud que l'individu n'est pas responsable de ses actes !!!

-que l'effort, le courage et la foi sont des valeurs désuètes!!!

Rappelez-vous mes Frères, le cri d'André Malraux ?

 

" Le 21 siècle sera religieux ou ne sera point  entendez par religieux : moral.

Si vous voulez être de vrais Templiers, rappelez-vous ce cri de détresse, relevez le défi, et veillez le plus_, possible à être en harmonie avec le message divin

Pour parfaire notre connaissance prenons un exemple dans les textes qui régissaient le rituel initial des anciens templiers.

Une phrase énigmatique clôturait la cérémonie du rituel d'alors je vais vous la relire:"Or nous vous avons dites les choses que vous devez de garder et celles de la maison perdre et celles de l'habit perdre; nous ne vous avons pas tout dit, bien que dire nous devions, mais vous le demanderez.Et Dieu vous laisse bien dire et bien faire."

Que se cache-t-il derrière ces mots?

Une simple formalité ou un enseignement que l'on ne peut pas donner de suite, mais qui sera dispensé graduellement selon le désir et les aptitudes du Frère qui le demandera?

Cet aboutissement à la Chevalerie templière ne serait-ce qu'un début? Le début de l'enseignement des valeurs morales dignes d'un Chevalier templier? Où veut-on nous faire entrevoir,pour arriver à ces valeurs morales l'ascension d'une échelle de Jacob, comme celle qui trône sur le fronton de l'Église de Gisors,lieu de pèlerinage templier,où,le prophète,au comportement serein de celui qui médite,est sculpté gisant au bas de l'échelle mystique.

Ce nom prédestiné de Jacob ou Jacques me rappelle des personnage aussi mystérieux que mythiques:Jacques l'apôtre,-St Jacques de Compostelle,-le Maître Jacques des Compagnons et notre dernier Grand Maître : Jacques de Molay, mort brûlé vif le 19 mars.1314; l'homme intègre et tolérant, victime de la cupidité et de l'intolérance, comme le fut Jésus lui-même.

Comme lui, exemple et phare, symbole, comme lui, et pourtant mythique Son sacrifice décuple sa force et la projette sur les siècles à venir Mais le bûcher ne s'est pas encore éteint que le mystère entoure déjà l'Ordre:des magiciens diaboliques disent les uns-, des saints rétorquent les autres.

Cette dualité, qui les a toujours accompagnés durant leur exis­tence les suivra dans le mythe:

-d'une part le Temple et sa réalité historique,

-d'autre part l'idéalisation personnelle qu'on s'en fait. Où commence l'idéal, où finit la réalité..?

Nous cherchons en vain la réalité des faits au-delà du mythe templier, essayant de la libérer de tout ce que l'imagination humaine a pu y ajouter; mais derrière cette réalité crue, nous devons percevoir l'esprit du Temple et alors, là, intervient notre pensée personnelle qui idéalise, selon ses aspirations, sa croyance, son éducation.

Les catholiques orthodoxes y perçoivent une possibilité de retour à plus de rigueur et d'attachement à l'église; les oecuménistes se réclament du Temple comme Ordre le plus lié au Christianisme primitif et le plus ouvert aux autre églises; les hérétiques citent l'exemple du procès inique pour l'assimiler à leur combat contre l'Eglise; les ésotériques y voient la véritable société initiatique, gardienne de la tradition au moyen âge.

Au delà de ces contradictions apparentes, l’Ordre a été, peut-être, tout cela à la fois, comme l'exprime Jacques d'Arès:" Contrairement à certaines fantaisies qui ont été parfois écrites, les Chevaliers du Temple professaient un Christianisme pur, authentique.

Celui-ci comportait, pour certains d'entre eux au moins, en dehors des aspects exotériques, un caractère initiatique incontestable, eu égard aux différents symboles que l'on trouve."

Car, seul l'esprit de synthèse peut allier les contraires, seul le ternaire peut dépasser la dualité et ses contradictions. Nos prédécesseurs l'exprimaient dans leur vénération pour la Sainte Trinité, pour le chiffre trois et même dans leur sceau officiel représentant deux chevaliers sur un même cheval: thèse, antithèse, synthèse-, corps, âme, esprit.

Laissons donc chacun idéaliser le Temple a sa façon.

L’on ne peut lui imposer notre point de vue, car ce qu'il ressent dans son être intérieur lui appartient:c'est son jardin sacré.

L'idéal templier ne peut être reçu, mais seulement découvert.

Essayons donc de le découvrir ensemble et oeuvrons comme les Anciens Templiers:tolérance et amour du prochain et de nos Frères, rigueur et discipline avec soi-même.

Soyons comme eux: des modérateurs, des médiateurs, jamais des fanatiques.

Tel devrait être le rôle du Templier d'aujourd'hui dans la société actuelle: -combat contre la violence, le fanatisme, l’anarchie -défense de la civilisation et la tradition, -formation d'hommes véritables,

Conscients, équilibrés, libres.

Nous avons décidé, dans^•un esprit chevaleresque, de nous croiser pour la sauvegarde de la dignité humaine.

Mais avant tout Nous devons retrouver Notre Unité.

A la veille de l'Osmose européenne de 2007, afin que l'Ordre Du Temple ait plus de crédit auprès des pouvoirs publics ou religieux, il importe de promouvoir, dès que possible, une structure européenne de l'Ordre sous la forme d'une FEDERATION EUROPEENNE s'il y a consensus et non confédération, supposant un pouvoir central dirigeant.

Actuellement une chance nouvelle s'offre à Nous, pour élargir cette voie:c'est l'ouverture des frontières européennes qui obligera tôt ou tard, nos multiples prieurés nationaux à s'entendre d'abord et, pourquoi pas, s’unir, s’ils veulent survivre.

Ne manquons pas, mes Frères, le rendez-vous de l'histoire.

Mettons de côté:les ambitions, les intérêts, les querelles personnelles, le fanatisme, le nationalisme et surtout l'idée que "son" Prieuré est supérieur aux autres. Tout cela use nos forces et les rend stériles. Plus que jamais, il faut être conscient que chaque Prieuré ne peut agir seul et que l'union fait la force.

Certes, les voies du rapprochement ont déjà été creusées par de Très Vénérables et Respectables Responsables d'Ordres nationaux:

 

Graf Von Luckner et Hans Heuer en Allemagne, Leuprecht-Rapp en Suisse mais toutes ces bonnes volontés se sont heurtées au particularisme des ^Nations-, des Prieurés-, des personnalités. D'autre part elles étaient toutes orientées de haut en bas, alors que le mouvement d'action de la Fédération européenne partirait de la base de la pyramide^. Il nous faut d'abord: Nous retrouver, consolider nos liens de fraternité par nos échanges d'informations, avancer dans connaissances (spirituelles, historiques, oécuméniques, etc.…) de manière à promouvoir un réseau templier au service de chaque Prieuré membre.

Avec la fraternité oécuménique des Templiers d'autrefois, il faut toujours Nous rappeler qu'un Templier est d'abord un Chevalier du Christ, obéissant à la règle de St Bernard, fidèle à son serment (: de chevalier, de manière que l'Ordre soit un point de repère, un témoin pour que plus tard on continue de savoir ce qu'était la grande liturgie des Templiers.

Comme le disait Michelet"Le personnage du Chevalier est l'honneur de l'humanité et c'est lui qui devra resurgir demain pour remettre dans une noble voie, le monde moderne."Et que Notre Dame soit avec Nous jusqu'à la fin, comme Elle a été au début de Notre Ordre.

Baron Claude Ranfaing Grand Prieur Magistral